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Perpignan 'la Rayonnante'


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Louis Aliot: ‘La seule stratégie du gouvernement français contre le virus est l’incohérence’

Perpignan 'la Rayonnante'  -  18/12/2020  -  07:08

Le Maire de Perpignan regrette que la richesse catalane de la ville “ait très souvent été réduite au statut de folklore”


Louis Aliot / GN

Louis Aliot / GN



Ce mois de décembre marque six mois depuis l'élection de Louis Aliot à la mairie de Perpignan. Un début de mandat forcément influencé par la pandémie mondiale de Covid-19, une crise sanitaire, et donc économique et sociale, qui n'a pas dévié les objectifs d'Aliot et de son équipe gouvernementale: «Les Perpignanais m’ont élu pour redresser Perpignan et je sais que je n’ai pas une minute à perdre. Voilà mon seul et unique défi. C’est la seule chose qui compte pour moi mais aussi pour toute l’équipe qui m’entoure. Il nous faut travailler d’arrache-pied et je suis persuadé que c’est ainsi que nous réussirons. Nous réussirons avec et pour les Perpignanais».

Comment est la situtation pandémique à Perpignan?

La situation est pour l’instant sous contrôle, je parle là évidemment en fonction de ce que disent les médecins et les autorités sanitaires. Ce que je constate surtout c’est un grand esprit de responsabilité de la part des habitants concernant les gestes barrières et le port du masque. Cet esprit de responsabilité rend d’ailleurs la vie possible. Je pense notamment à la fréquentation des commerces ou du marché de Noël que nous avons maintenus en accord avec les autorités de l'État.

Les mesures du gouvernement français sont-elles correctes?

Cette crise du COVID 19 est une crise grave et complexe. Pour autant, dès le début, le gouvernement n’a pas été à la hauteur de la situation. Je vous rappelle l’affaire des masques qui n’étaient pas utiles puis qui sont devenus obligatoires alors même qu’aucun stock n’avait été prévu. Puis la fermeture des commerces de proximité alors qu’on autorisait les grandes surfaces et j’en passe… Ce gouvernement subit la crise et n’anticipe rien.  Sa seule stratégie, c’est l’incohérence. Le problème de fond est une question de confiance et ce gouvernement ne rassure personne.

Dans quel état se trouve l’économie municipale?

Evidemment notre économie va mal et très mal même. Les restaurants, les cafés, les hôtels, les acteurs culturels, mais aussi le monde de l'événementiel, du sport ont toujours l’interdiction formelle de travailler alors même qu’ils ont démontré leurs capacités à s’adapter aux exigences sanitaires. Notre économie, déjà fragile, ne cesse donc d’encaisser des coups très rudes et il faut que cela cesse ! Ce gouvernement, au lieu de gesticuler dans tous les sens, doit prendre de vraies mesures pour que notre pays et nos villes apprennent à vivre dans ce contexte difficile. On ne peut pas continuer à tout détruire comme cela.

Comment le Conseil municipal a-t-il aidé les citoyens pendant la pandémie?

Nous avons immédiatement mis en place une cellule de crise pour répondre à toutes les interrogations des habitants. Nous avons également mis en place un centre massif de dépistage en collaboration avec les laboratoires privés. Sur le plan économique, nous avons supprimé la taxe sur les droits de terrasses. J’avais aussi pris un arrêté municipal autorisant l’ouverture des commerces de proximité afin de marquer notre attachement aux commerces locaux. L’organisation du marché de noël est aussi un soutien fort à notre économie et je tiens d’ailleurs à souligner l’excellente collaboration avec le Préfet des Pyrénées-Orientales dans ce dossier.

Compte-tenu de la situation, quels devraient être les défis de la ville pour 2021?

La crise du COVID 19 nous rend la tâche plus difficile car elle multiplie les obstacles mais les défis à relever sont les mêmes. Tout d’abord, il s’agit de rétablir l’ordre républicain partout dans Perpignan. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé que la police municipale puisse être présente sur le terrain 24H/24H grâce à la création de nos brigades de nuit ou la lutte contre certaines épiceries de nuit indélicates qui génèrent beaucoup de nuisances et dont les activités sont parfois illégales. Ensuite, il nous faut rénover nos quartiers en difficulté et permettre au plus grand nombre, notamment à nos jeunes, de retrouver le chemin de l’emploi. Vous le voyez, il nous faut remettre de l’ordre pour remettre la ville en mouvement. Enfin, Perpignan doit retrouver son rang de ville méditerranéenne ouverte sur l’extérieur tout en étant fière de sa culture roussillonnaise, de son identité française et de son appartenance pleine et entière à la République française.

Sur le plan personnel, vivre ces premiers mois en tant que maire pendant une pandémie est un défi majeur?

Les Perpignanais m’ont élu pour redresser Perpignan et je sais que je n’ai pas une minute à perdre. Voilà mon seul et unique défi. C’est la seule chose qui compte pour moi mais aussi pour toute l’équipe qui m’entoure. Il nous faut travailler d’arrache-pied et je suis persuadé que c’est ainsi que nous réussirons. Nous réussirons avec et pour les Perpignanais.

Le sentiment catalan peut-il avoir sa place à Perpignan? 

La catalinité de Perpignan est une richesse et une force pour Perpignan et je note d’ailleurs que celle-ci a très souvent été réduite à l’état de folklore ou d’animation touristique par ceux-là mêmes qui prétendaient la défendre. Ainsi la Sant Jordi a été complètement réduite alors même que cette fête de la rose et du livre devrait constituer un rendez-vous majeur de l’enracinement culturel. J’ai d’ailleurs demandé à mon adjoint à la culture de s’emparer de ce dossier et de faire que l’édition 2021 redonne à la Sant Jordi toute la dimension qu’elle mérite.

En revanche, le catalanisme au sens de la défense d’une idéologie sectaire est une erreur majeure. Perpignan est pleinement française et j’entends à ce qu’elle soit reconnue et respectée par tous comme une ville française avec sa culture et ses traditions qui sont autant d’enrichissements pour notre nation. C’est aussi la raison pour laquelle je n’ai pas à m’immiscer, d’une façon ou d’une autre, dans les débats sur l’avenir de la Catalogne espagnole. Ce manque de dialogue, cette guerre fratricide et cette intolérance sectaire nuisent à tous. La France doit rester vigilante sur des groupes qui comptent importer sur notre sol un conflit politique et politicien qui n’est pas le nôtre.


Autor: Redaction


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